Suite à la mobilisation du 27 mai dernier concernant – entre autres – la réforme des retraites, les sénateurs examinent depuis hier un projet de loi incluant un régime des retraites des infirmiers du secteur publicleur proposant un salaire plus élevé contre une retraite plus tardive. Nous avions déjà parlé de cette revalorisation de la profession d’infirmier, à présent nous savons qu’elle sera appliquée à partir du mois d’août au plus tôt et que les infirmiers auront 6 mois pour choisir.
Suite à la mobilisation infirmière du 4 mai, Yann Bubien, directeur adjoint du cabinet de R. Bachelot, a reçu l’ensemble des organisations syndicales (SNIA, CGT, SUD, FO, CFDT, CFE-CGC, UNSA, CFTC) et le collectif IADE, pour une mise au point. Cette table ronde avait pour but de trouver un accord entre le ministère et les 4 principales revendications infirmières: l’exclusivité de compétences, la reconnaissance master, la revalorisation salariale et la reconnaissance de la pénibilité (catégorie active et bonification de la loi Fillon de 2003).
En ce qui concerne la reconnaissance du master, un accord a été trouvé et la mise en place d’un référentiel de formation est prévue avec l’aide des représentants de l’enseignement le 5 juillet et le 21 septembre 2010. Les bénéfices de cet accord seront appliqués dès la promotion qui entrera en formation de master en 2011.
La revalorisation salariale pourra ainsi être appliquée (avec effet en juillet 2012), suite à la reconnaissance du master, au niveau des grilles de master de la fonction publique.
Au niveau de l’indemnitaire, Yann Bubien a précisé que les IADE seront éligibles à la Prime de Fonction et de Résultats PFR, selon des modalités à définir avec les partenaires sociaux.
En revanche, l’article 30 ne sera pas retiré: la reconnaissance de la pénibilité demeure ainsi remise en cause.
Yann Bubien transmettra par écrit ses engagements avant jeudi 13 mai. En attendant, pour davantage de détails au sujet de ce 10 mai, vous pouvez consulter le rapport complet publié par le SNPI.
Revenons un peu sur cette réforme qui a fait couler beaucoup d’encre, et usé quelques claviers, depuis qu’elle a été proposé début février. Pour résumer, celle-ci laisse aux infirmières et infirmiers exerçant dans un hôpital public le choix entre une revalorisation salariale d’environ 2000€ nets par an qui s’accompagne d’un départ à la retraite repoussé à l’âge de 60 ans, et un maintient des conditions salariales actuelles pour un départ en retraite possible à 55 ans.
Toujours est-il que cette réforme a été validée le 8 avril dernier par l’Assemblé nationale, laissant aux principaux concernés 6 mois à partir de juin pour choisir entre les 2 solutions qui s’offrent à eux. Un « passage en force » pour Pour Gérard Bapt (PS), « puisqu’un seul syndicat, le syndicat national des cadres hospitaliers, qui représente moins de 1% des personnels, a signé l’intégralité du protocole! ».
Un sondage a été réalisé du 6 au 7 avril un sondage téléphonique auprès de 318 infirmières hospitalières de moins de 50 ans. Les résultats, disponibles sur le site de l’institut BVA, montrent notamment que 57% de celles ayant exprimé un choix sont favorables à cette nouvelle réforme. Un chiffre qui diminue à mesure que l’âge des infirmières questionnées augmente.
La Suisse ne forme que deux tiers de son personnel de santé de niveau non universitaire, et manque chaque année de 2400 diplômés en soins infirmiers.
Un tiers, donc, du personnel infirmier est étranger, là où les étrangers ne représentent que 22% de la population active. Et cela n’est pas près de s’améliorer, puisque le pays devra recruter 25 000 personnes d’ici 2020.
« La pénurie touchant désormais aussi les autres pays, la Suisse ne pourra bientôt plus engager des personnes formées à l’étranger », a prévenu PierreYves Maillard, président de la Conférence des directeurs cantonaux.
L’OdASanté préconise, pour remédier à ce problème, d’augmenter le nombre de places de stage, et de faire en sorte de garder le personnel formé.
Comme leurs collègues espagnoles, les infirmières québécoises pourront bientôt venir travailler en France. En effet, un accord de reconnaissance des diplômes entre la France et le Québec devra être signé avant le mois de juin 2010. Cela fait suite à la signature en novembre 2008 d’une entente entre les 2 pays actant le principe général de reconnaissance réciproque des qualifications professionnelles, précisant en annexe les professions prioritaires, dont celle d’infirmier.
Il faut rappeler que la législation actuelle française prévoit que seules les infirmières ressortissantes de la Communauté Européenne, d’Andorre et de Suisse parlant français avec un diplôme en soins généraux reconnue dans leur pays peuvent travailler en France.
Le 27 novembre dernier, les représentants des ordres infirmiers de la France et du Québec ont signé une lettre d’intention pour rédiger l’accord de reconnaissance mutuelle des qualifications professionnelles afin de faciliter les échanges entre les deux pays. Avec cet accord, les infirmières françaises pourront plus facilement émigrer au Québec et vis versa.
Elles disposent d’ailleurs d’un avantage certain sur les espagnoles : la langue. Mais accepteront-elles les conditions salariales françaises ? Pas sûr…
On en a entendu parler ces derniers jours, le gouvernement lance un second plan de lutte contre le cancer.
Destiné à améliorer la recherche et le retour à la vie normale des malades ainsi qu’à gommer les inégalités sociales et géographiques des Français face à cette maladie, il est doté d’un budget de 730 millions d’euros, ce qui est, « dans le contexte actuel, un effort important que fait notre pays », rappelle le Président.
Une partie importante de ce budget servira à lutter contre le manque de spécialistes en France.
« Sur la durée du plan, il faut viser une augmentation de 20% du nombre » d’oncologues, de radiothérapeutes et hématologues, a insisté M. Sarkozy appelant à un « rattrapage ciblé dans les régions confrontées à une pénurie ». Il veut également augmenter le nombre de radiophysiciens et développer des métiers comme celui d’infirmière coordonnatrice de soins.
Ce personnel sera repartie de façon plus équitable sur tout le territoire, afin de réduire les disparités sociales et géographiques. « Il y a bel et bien en France une surmortalité géographique liée au cancer », a ajouté le président de la République indiquant que dans la partie nord-ouest du pays « la mortalité par cancer est le double de celle constatée ailleurs ».
Enfin, Nicolas Sarkozy a souhaité la création d’un « programme personnalisé de l’après-cancer » afin de faciliter un retour à la vie normale. Ce suivi, qui devrait brofiter à 50% des patients au moins, « devra impliquer l’infirmière coordinatrice des soins et le médecin traitant », a précisé le président de la République.
Le projet d’Ordre des infirmiéres et des infirmiers exerçant en France date d’une trentaine d’année et s’inspire de celui de l’ Ordre des Infirmiéres et Infirmers du Québec qui vit le jour le 1er février 1974 et dont la principale vocation était la protection du public et le maintien de l’excellence dans l’exercice professionnel.
Un premier projet de loi verra le jour en 2005, sans succès, puis un second adopté en décembre 2006. L’adhésion est obligatoire pour tous les infirmiers, sauf les infirmiers militaires.
Et c’est là que le bas blesse. En effet, de nombreux syndicats (CGT, CUnsa, FDT, FSU, CFTC, FO et Sud Santé) appellent les infirmiers à une journée de mobilisation contre la mise en place de cet ordre, et son adhésion obligatoire.
Nombreux sont les généralistes qui tentent de faire passer la consultation à 23€ au forcing auprès de la Caisse primaire d'assurance maladie où ils sont affiliés. Souvenez-vous, un peu plus tôt dans l'année, les 2 principaux syndicats que sont MG France et la CSMF avaient appelé les praticiens à appliquer le nouveau tarif. Tarif qui avait fait l […]
Un récent sondage a montré que 65% des généralistes constataient une croissance de la maladie chez leurs patients, notamment dû au vieillissement de la population. Ils viennent principalement pour évoquer les effets secondaires liés à la maladie. Souvent désemparés par le discours très technique auquel ils peuvent être confrontés en milieu hospitalier, ils v […]
Première année difficile pour l'Ordre qui vient d'annoncer un déficit de plus de 380 000 € pour sa première année d'exercice. Imputable aux nombreux mouvements anti-ordre (pour plus d'informations, consultez l'article Ordre national des infirmiers : Mobilisation) selon la présidente de l'ordre, Dominique Le Boeuf […]
L'âge moyen auquel le médecin généraliste s'installe en cabinet ne cesse de reculer. Ce phénomène, déjà évoqué en début d'année suite au mouvement de grève du 11 mars, est intimement lié aux conditions de travail et de rémunération des principaux concernés. […]
On sait le travail de nuit pénible, nombreuses sont les études ayant démontré ses méfaits sur le santé. Mais si le risque pour le praticien est grandissant à mesure que le nombre de gardes augmente, il l'est également pour le patient. […]