Suite au combat du collectif Génération Précaire, une gratification minimum de stage était devenue obligatoire en 2008 dès 3 mois de stage, puis en 2009 dès 2 mois. Cette loi est de vigueur pour la fonction publique depuis l’été dernier, cependant cela est aujourd’hui remis en question en ce qui concerne le secteur sanitaire, social et médico-social, quelques semaines seulement avant la journée internationale des infirmières soulignant les conditions de travail difficiles de leur métier.
En effet, cette gratification obligatoire n’est pas toujours pour servir ces élèves éducateurs et futures assistantes sociales au regard des difficultés que la grande majorité éprouve pour trouver un stage obligatoire de fin d’étude. Les dépositaires de la proposition de loi – les sénateurs Nicolas About (centriste) et Sylvie Desmarescaux- estiment que cela est la bonne solution afin de régler rapidement le manque de stages qui concerne ce secteur, et repoussent ainsi le problème à 2012 où la question reviendra alors à l’ordre du jour.
Le collectif Génération Précaire ne voit pourtant pas les choses du même œil, tout en reconnaissant la difficulté pour les étudiants en carrière médico-sociale de trouver un stage. Il estime que le gouvernement ne fait que repousser le problème qu’il devrait le régler lui-même en finançant ces stages du secteur sanitaire, social et médico-social, tout comme l’avait assuré la Direction Générale de l’Action Sociale en 2008. Les structures accueillant ces stagiaires sont effectivement souvent en manque de fonds puisqu’il s’agit dans de nombreux cas de foyers d’accueil, établissements pour handicapés, pour personnes âgées, pour jeunes en difficulté ou mineurs délinquants, centres d’action médico-sociale ou de réadaptation professionnelle.
Enfin, le collectif souligne que l’application de cette loi serait l’occasion pour les employeurs d’autres secteurs de demander la suppression de ces gratifications obligatoires, avancée pourtant durement gagnée il y a 2 ans seulement.