On sait le travail de nuit pénible, nombreuses sont les études ayant démontré ses méfaits sur le santé. Mais si le risque pour le praticien est grandissant à mesure que le nombre de gardes augmente, il l’est également pour le patient.
Les anesthésistes sont donc les premiers à tirer la sonnette d’alarme pour réclamer une considération plus importante du travail de nuit dans le calcul des retraites. Après la récente revalorisation dont a bénéficié le diplôme d’infirmier anesthésiste, ils souhaitent que 1000 nuits de garde justifient l’obtention d’un taux plein sans nécessairement avoir travaillé les 160 trimestres habituels. Ils demandent également à ce que les praticiens les plus âgés soient dispensés des tâches les plus pénibles (dont les gardes font partie).
Cette pénibilité du travail n’est actuellement compensé que si le praticien est victime d’une invalidité avérée à hauteur de 20%. Ce chiffre bien trop élevé selon les syndicats est en total désaccord avec la réalité du terrain. « Le seuil d’invalidité fixé à 20% est une aberration pour tous les médecins du travail : les invalides à 20% sont de fait déjà retirés du travail. Les conséquences de la pénibilité du travail de nuit surviennent de manière très différé, en général après la retraite ».
Si aucune réponse n’est apportée à ces revendications, le Syndicat national des praticiens hospitaliers anesthésistes réanimateurs élargi (SNPHAR-E) appellera les anesthésistes à refuser toutes les nuits de garde. Et ce jusqu’au 7 septembre 2010, synonyme de journée nationale contre la réforme des retraites.
Vous trouverez davantage d’informations dans l’article intitulé Pénibilité du travail de nuit : les anesthésistes sonnent le réveil paru sur le journal international de médecine.