12 heures avec sa blouse médicale sur le dos, c’est ce que propose actuellement l’hôpital de Rochefort (Charente Maritime) à ses infirmières. Si la direction, qui voit là un moyen de faire des économies, en économisant des postes, et en faisant tourner deux équipes au lieu de trois, argumente en disant que cela se fait déjà dans d’autres établissements, les principaux intéressés, et les syndicats, refusent catégoriquement. Pour eux, cela peut s’avérer dangereux, et des rapports montrent des risques sur la qualité des soins et le nombre d’erreurs professionnelles.
Pour l’Unsa, la CFTC et Sud, « travailler 12 heures d’affilée, c’est une vigilance diminuée du soignant ; donc une dangerosité pour les malades et un risque d’erreur qui engage la responsabilité du salarié ; des risques d’accident du travail accrus ; un impact très négatif sur la vie sociale et familiale. »
Ils ont d’ailleurs trouvé un soutient de point en la médecine du travaille, qui a rappelé que « d’un point de vue médical, les horaires en 12 heures dans des services de soin sont responsables d’une pénibilité professionnelle accrue et sont sources de mal-être. »
Si la direction de l’hôpital affirme qu’il est encore trop tôt pour parler de ces mesures, le personnel se réunira le 9 novembre prochain pour en parler.