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L'actualité du secteur de la santé

avril 29th, 2010

etudiants du secteur medico-socialSuite au combat du collectif Génération Précaire, une gratification minimum de stage était devenue obligatoire en 2008 dès 3 mois de stage, puis en 2009 dès 2 mois. Cette loi est de vigueur pour la fonction publique depuis l’été dernier, cependant cela est aujourd’hui remis en question en ce qui concerne le secteur sanitaire, social et médico-social, quelques semaines seulement avant la journée internationale des infirmières soulignant les conditions  de travail difficiles de leur métier.

En effet, cette gratification obligatoire n’est pas toujours pour servir ces élèves éducateurs et futures assistantes sociales au regard des difficultés que la grande majorité éprouve pour trouver un stage obligatoire de fin d’étude. Les dépositaires de la proposition de loi – les sénateurs Nicolas About (centriste) et Sylvie Desmarescaux- estiment que cela est la bonne solution afin de régler rapidement le manque de stages qui concerne ce secteur, et repoussent ainsi le problème à 2012 où la question reviendra alors à l’ordre du jour.

Le collectif Génération Précaire ne voit pourtant pas les choses du même œil, tout en reconnaissant la difficulté pour les étudiants en carrière médico-sociale de trouver un stage. Il estime que le gouvernement ne fait que repousser le problème qu’il devrait le régler lui-même en finançant ces stages du secteur sanitaire, social et médico-social, tout comme l’avait assuré la Direction Générale de l’Action Sociale en 2008. Les structures accueillant ces stagiaires sont effectivement souvent en manque de fonds puisqu’il s’agit dans de nombreux cas de foyers d’accueil, établissements pour handicapés, pour personnes âgées, pour jeunes en difficulté ou mineurs délinquants, centres d’action médico-sociale ou de réadaptation professionnelle.

Enfin, le collectif souligne que l’application de cette loi serait l’occasion pour les employeurs d’autres secteurs de demander la suppression de ces gratifications obligatoires, avancée pourtant durement gagnée il y a 2 ans seulement.

avril 23rd, 2010

Le syndicat infirmier SNPI appelle les infirmières et infirmiers à s’opposer auprès des sénateurs de leur département au vote de l’article 30. En effet, suite aux mobilisations des 11 et 30 mars derniers, l’examen de ce projet de loi avait été reporté et le problème se pose donc de nouveau aujourd’hui.

mobilisation infirmière

Un appel à la mobilisation est donc lancé pour les revendications suivantes par les syndicats infirmiers (SNPI, SNTP, CFE-CGC) les 4 et 12 mai prochains:

  • Une véritable revalorisation salariale pour la profession infirmière (public et privé) sur une grille de type A
  • La reconnaissance des infirmières spécialisées en master, avec une revalorisation de 115 euros par semestres d’études (25 points à 4.60 en Fonction Publique)
  • La reconnaissance de la pénibilité de la profession infirmière : maintien de la catégorie active en fonction publique, avec la bonification d’un an tous les 10 ans, et son élargissement au secteur privé
  • Une revalorisation salariale rapide, alors que le ministère ne propose aucune hausse avant décembre 2010 (IDE) ou juillet 2012 (cadres, IADE, IBODE, puéricultrices)
  • Le doublement de la prime de week-end et une revalorisation conséquente de la prime de nuit

Notons par ailleurs que le 12 mai correspond à la journée internationale des infirmières.

avril 23rd, 2010

Célébrée depuis 1965, la journée internationale des infirmières rend hommage au travail accompli par les infirmiers et infirmières, ainsi qu’à leur innovation dans les soins et à leur engagement dans leur métier. Un travail de plus en plus difficile aux vues des conditions de travail, des baisses d’effectifs et de la demande croissante de soins.

Le 12 mai correspond au jour anniversaire de la naissance de Florence Nightingale (1820), pionnière en matière de soins infirmiers modernes et statisticienne notable, elle est à l’origine d’avancées sanitaires d’ampleur et fut la première femme à être élue membre de la Royal Statistical Society.

12 mai Journée internationale des infirmières

Pour plus d’informations sur cette journée, rendez-vous sur le site du Conseil International des Infirmières où vous pouvez télécharger le dossier JII 2010.

Le leitmotiv de cette année ? « Servir la collectivité et garantir la qualité: Les infirmières à l’avant-garde des soins chroniques » !

avril 19th, 2010

Depuis de nombreux mois, les syndicats de médecins généralistes enchaînaient des actions revendiquant  le passage du prix de leurs consultations de 22€ à 23€.

Consultation à 23€ médecin généraliste

Ainsi, vendredi dernier, Nicolas Sarkozy a concédé à cette requête : les praticiens dont la médecine générale est l’activité essentielle pourront passer de « C » à « CS » (« Consultation de spécialiste ») dans la grille tarifaire de l’Assurance-maladie, et ainsi appliquer le tarif de 23€ qui y est associé. Cela répond aux revendications datant de plusieurs années de deux syndicats de la profession.

MG-France réclamait cette mesure depuis 2007, lorsque les généralistes ont été reconnus par l’université comme des spécialistes comme les autres.

D’autre part, un accord signé avant la présidentielle de 2007 prévoyant la consultation des généralistes à 23€ pour l’année 2008 laissait la CSMF en attente de son application. En effet, les conditions ambiguës de cet accord ont permis à l’Assurance-maladie de le laisser en suspend.

C’est donc une victoire de la médecine générale qui appelle tout de même à facturer les consultations généralistes à 23€ dès maintenant (malgré l’arrêt rendu la semaine dernière), bien que la Sécurité Sociale ne remboursera que 22€ jusqu’au 1er janvier prochain.

Source: Généralistes : la consultation à 23 euros en 2011

avril 14th, 2010

Dans la lignée de la Sarthe, qui propose d’indemniser les futurs généralistes qui décideraient de s’installer dans des zones qui manquent de médecins, la Franche-comté a elle aussi décidé d’innover en manière de recrutement pour faire face à la désertification médicale qui touche certaines zones de la région.

La Franche-Comté va elle démarcher des médecins à Utrecht en HollandeC’est au salon d’Utrecht que « le Pays de Vesoul-Val-de-Saône » a décidé de placer un stand afin de faire découvrir la région aux médecins hollandais. Mettant en avant des arguments tels qu’un cadre de vie agréable, un prix de l’immobilier raisonnable ou encore la proximité avec leur pays d’origine, un interprète était présent sur les lieux pour faciliter les échanges. Au total ce sont pas moins de 26 contacts qui ont été noués sur la durée du salon.

La démarche instaurée par la région diffère de ce qui se fait habituellement puisqu’il n’est ici pas question d’encourager financièrement le médecin qui s’installera dans une zone difficile. Seront facilitées en contrepartie toutes ses démarches notamment concernant la recherche d’un logement, d’une école pour les enfants, ou d’un travail pour le ou la conjoint(e).

Rappelons pour finir que la décision de cibler cette population n’a pas été prise délibérément. La France est en effet la seconde destination favorite des hollandais, et la médecine la deuxième profession de santé à quitter la Hollande.

Source : AFP – La Franche-Comté va recruter des médecins aux Pays-Bas

avril 12th, 2010

Revenons un peu sur cette réforme qui a fait couler beaucoup d’encre, et usé quelques claviers, depuis qu’elle a été proposé début février. Pour résumer, celle-ci  laisse aux infirmières et infirmiers exerçant dans un hôpital public le choix entre une revalorisation salariale d’environ 2000€ nets par an qui s’accompagne d’un départ à la retraite repoussé à l’âge de 60 ans, et un maintient des conditions salariales actuelles pour un départ en retraite possible à 55 ans.

La condition sine qua non à l’obtention d’une revalorisation salariale fait grincer des dents, la faute à une pénibilité de la profession assez forte qui n’incite pas à continuer 5 ans supplémentaires. Pénibilité fait d’ailleurs l’objet d’une controverse actuellement, Mme Bachelot considérant que le métier d’infirmier n’est pas plus difficile qu’un autre en s’appuyant sur des chiffres différents de ceux avancés par les syndicats.

Les infirmières plutôt favorables à la réforme LMDToujours est-il que cette réforme a été validée le 8 avril dernier par l’Assemblé nationale, laissant aux principaux concernés 6 mois à partir de juin pour choisir entre les 2 solutions qui s’offrent à eux. Un « passage en force » pour Pour Gérard Bapt (PS), « puisqu’un seul syndicat, le syndicat national des cadres hospitaliers, qui représente moins de 1% des personnels, a signé l’intégralité du protocole! ».

Un sondage a été réalisé du 6 au 7 avril un sondage téléphonique auprès de 318 infirmières hospitalières de moins de 50 ans. Les résultats, disponibles sur le site de l’institut BVA, montrent notamment que 57% de celles ayant exprimé un choix sont favorables à cette nouvelle réforme. Un chiffre qui diminue à mesure que l’âge des infirmières questionnées augmente.

avril 9th, 2010

La Cour de Cassation a cassé la décision de la cour d'appel de GrenobleLa Cour de Cassation a cassé et annulé l’arrêt de mars 2009 rendu par la Cour d’appel de Grenoble qui autorisait les médecins généralistes à facturer leurs consultations au tarif de 23€, conformément au statut de spécialiste obtenu suite à la loi de modernisation sociale de janvier 2002.

C’est la Caisse Primaire d’Assurance Maladie de la Drôme qui avait porté l’affaire devant les tribunaux, estimant qu’elle n’avait pas à rembourser de consultations spécialistes provenant de médecins généralistes.

L’espoir de voir une décision favorable faire jurisprudence s’amenuise peu à peu mais la profession n’entend pourtant pas baisser les bras comme l’a dit le Dr Vincent Rébeillé-Borgela, secrétaire général de MG france : « On réclame la reconnaissance que la loi de 2002 nous donne. C’est une discrimination à l’égard des médecins généralistes. Notre mot d’ordre est donc de continuer à utiliser la cotation spécialiste malgré l’interdiction. C’est une condition de survie de la médecine générale. »

L’avocate des 9 médecins généralistes Me Younès s’est quant à elle déclaré surprise de la décision de justice : « Ça me laisse un peu sans voix. Juridiquement, il n’y a pas de démonstration qui a été faite ».

La Cour d’appel de Lyon a d’ores et déjà été sollicitée et un nouveau jugement devrait avoir lieu dans les prochains mois.

Source : Pas de tarif « spécialistes » pour les médecins généralistes, estime la Cour de Cassation – Le nouvel obs